Résumé :
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Le « don du poème » forme depuis la poésie des troubadours une constante de l’histoire du genre lyrique et constitue une véritable tradition qui possède ses codes, ses rituels et ses pratiques sociales. Après avoir éclairé la spécificité du discours lyrique comme parole adressée, cet article s’intéresse aux transformations que cette tradition subit sous l’effet de la « modernité » poétique. Il propose pour ce faire un parcours libre à travers quelques œuvres décisives ayant marqué l’histoire de l’offrande lyrique, parmi lesquelles celles d’Ossip Mandelstam, Paul Celan, Robert Desnos et Yves Bonnefoy. L’article s’emploie alors à montrer que, si les conditions du don poétique au xxe siècle semblent atteintes dans leurs fondements, le geste du don reçoit là en réalité tout son sens et regagne l’ensemble de sa plénitude.
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