Résumé :
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La parole, comme faculté personnelle de mobiliser une langue, est non seulement acquise : elle est proprement donnée. Les parents ne se contentent pas de communiquer avec leurs enfants, ils leur offrent la faculté première de communication. Ce qui est le don le plus précieux qu’ils puissent leur faire. Ce faisant, ils cultivent la nature parlante de l’individu, lui assignent une prime identité, l’ouvrent à l’imaginaire et l’engagent en sa liberté propre, qui est de donner en retour. Cet article se propose de montrer que l’éducation la plus fondamentale ne peut se penser sans recourir au paradigme du don, d’un don conçu à la fois comme obligation et comme ouverture à l’indéterminé.
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